Quatrième semaine

Encore une semaine calme où la priorité est la cohésion familiale.

Lundi, après des infos reçues de notre informateur de piscine, nous partons à la "découverte" du magasin Carrefour de Santo Domingo. Après 3 semaines dans le pays à cuisiner des produits locaux, ça fait du bien de retrouver de la vraie confiture et du vrai fromage. Mercredi, exploration de l'Agora Mall, un espèce de City 2 dominicain sur 4 étages avec boutiques de luxe etc, tout ce que Stéphane aime... mais ça fait une sortie pour tout le monde dans un endroit climatisé.

Avec une grande soeur on se déguise...

Cléopâtre à Santo Domingo

Après des contacts par mail, nous avons un premier contact par téléphone avec l'école française de Las Terrenas. Les conditions d'inscription étant ce qu'elles sont, ce n'est pas encore gagné pour que Maria puisse suivre les cours là-bas. Nous verrons la semaine prochaine.

Comme nous terminons la troisième semaine de socialisation, nous contactons Cécilia, l'avocate qui suit notre dossier, mais toujours pas de nouvelle de notre demande de réduction de 60 à 30 jours. On espère que ça sera la semaine prochaine. Pas de nouvelle non plus du Conani qui est censé faire 2 visites à l'appartement? On suppose que tout se passera la semaine prochaine?

Mercredi après-midi c'est l'effervescence sur le balcon, avec le vent qui souffle, on organise une course de petites voitures à voiles. Les voitures sont silencieuses mais les enfants qui crient se font entendre dans tout le quartier ! C'est finalement la décapotable rose de Maria sponsorisée par 7UP qui aura le plus de victoires. Adonis avait pourtant une Audi R8 Coca-Cola mais à force de la priver de vent en courant 4 à quatre pattes derrière, elle perdra à tous les coups ;-)

La course...

"Se rompio !" ("c'est cassé" ...pour la 20e fois)

La voiture du vainqueur

Vendredi matin, de bonnes rafales de vent dès le lever. C'est bizarre ils ont enlevé les transats de la piscine? Vers midi, les fortes pluies, le vent et les vagues sont assez impressionnants. On ferme toutes les vitres et avec le courant d'air qui traverse l'appartement certaines sont difficiles à fermer : les chassis plient sous le vent. La mer Caraïbe, d'habitude tranquille se transforme en un gros bouillon et les vagues viennent frapper la route en bas du bâtiment. On jette un oeil sur la météo sur internet et on se rend compte qu'il s'agit de la tempête tropicale "Erika" qui est redoutée en Floride pour lundi. On passera une bonne partie de l'après-midi à regarder les vagues et les palmiers qui plient sous le vent. A part un peu d'infiltration d'eau par les fenêtres et une coupure d'internet de 2 jours rien de grave chez nous. Le lendemain, on voit de gros blocs de bétons détaché par les vagues sur la route et Alexis passera une bonne partie de la journée à nettoyer la piscine remplie de feuilles. 

Troisième semaine

Semaine tranquille entre piscine, courses au supermercado la Sirena, balade dans le quartier et... piscine. Nous bougeons peu car les températures avoisinant les 35°C nous empêchent de faire trop d'activités extérieures. 

Lundi, nous allons en repérage au jardin botanique national Moscoso. Visite en petit train d'1/2 heure avec un guide francophone sympa. C'est bien ça change de l'espagnol. A force de parler espagnol à Adonis et français à Maria, maman commence à faire des 1/2 phrases dans les 2 langues. Papa quant à lui progresse doucement en espagnol, c'est surtout son vocabulaire du "fait pas ci, fait pas ça" qui s'étoffe, Adonis étant un petit touche à tout... Le jardin botanique de Santo Domingo est grand et très intéressant, on y apprend qu'il a une série de palmiers endémiques de l'île d'Hispaniola. Il ont également importé beaucoup d'arbres d'Afrique et de Madagascar.

Au niveau des oiseaux évidemment c'est pas mal non plus, le jardin botanique se trouve en bonne place dans le guide "Où voir les oiseaux en RD?" et ce n'est pas tout à fait un hasard si papa nous y emmène. On y voit 2 espèces de colibri dont le colibri nain, deuxième plus petit oiseau au monde, qui pèse seulement 2,4 grammes et mesure 6 cm bec compris.

Avant midi, nous sommes surpris par une bonne pluie tropicale et attendons 3/4 d'heure sous un toit de palmiers. On commande du poulet et du riz qui nous est amené par une moto puis on rentre pour la sieste d'Adonis.

Un bon 50kg dans les bras

No los dedos en la nariz !

On vous rassure il s'est fait ça tout seul

Maria au coucher, toujours dans une position originale

Adonis au lever

"Notre" geko, suspendu au plafond du salon

A deux on est plus forts pour terrasser papa, la peur se lit sur son visage...

Le reste de la semaine est très calme avec pas mal d'heures de piscine pour faire redescendre la température. Adonis et Maria commencent à jouer un peu plus ensemble mais les étincelles sont encore nombreuses pour la "possession du territoire", que ça soit les livres, les jeux ou les genoux de maman et papa. 

Dans la cabane, sous la table de la terrasse.

Dans la piscine, Maria est contente d'avoir trouvé une copine française. C'est une famille qui vit là depuis 5 ans. Papa en profite pour discuter avec le papa de la copine qui lui apprend les ficelles du pays. 

Ce mois d'août dans le pays correspond à une période de sécheresse que la pays a rarement connu. Pour nous, l'eau est coupée un peu plus de la moitié du temps, ce qui n'est pas grave par rapport à la population qui n'a plus d'eau du tout, les rivières étant sèches. Les conditions de vie de la majorité des gens ici sont loin d'être idéales. Les maisons ou appartement rudimentaires sont souvent habités par 3 générations, d'où les nombreuses cabanas qu'on voit beaucoup dans notre quartier (explications plus loin). Le salaire moyen est de 2-300 euros seulement. C'est le règne de la débrouille où on enchaîne souvent plusieurs petits boulots pour boucler les fins de mois. 

Deuxième semaine

Vendredi 7 aout : Arrivée en milieu d'après-midi à la résidence Frentemar (front de mer) où nous passerons au moins un mois. L'installation est un peu chaotique vu que l'appartement n'est pas tout à fait prêt mais ce n'est pas la principale préoccupation. Il faut encore aller au centre commercial pour remplir le frigo et acheter des choses qui manquent dans l'appartement. La fin de journée est difficile car Adonis, pas en confiance du tout, à tendance à montrer sa désapprobation par de grosses crises de pleurs pour à peu près tout. Il ne fera pas sa sieste habituelle de l'après-midi et arrivera en fin de journée dans un état de fatigue avancé. L'endormissement prendra quand même plus de 2 heures.

Les prochains jours seront difficiles pour tout le monde. Adonis éprouve beaucoup de difficultés à s'endormir et se manifeste toujours de manière très intense quand il n'est pas d'accord. La nuit, il se réveille et court en criant vers la pièce principale de l'appartement à la recherche de maman. Depuis ce samedi, il s'est réfugié dans les bras de maman qu'il ne veut plus quitter de la journée. Il n'accepte même pas d'aller dans la poussette ce qui compliquera le moindre déplacement et surtout les courses au supermercado. Maman devra désormais se consacrer à 100% au besoin de bras d'Adonis tandis que papa se consacrera à 100% à Maria. Ces journées sont compliquées car Adonis ayant besoin en permanence de maman, papa assume le reste (repas, vaisselle, activités avec Maria). Maria de son côté a beaucoup de mal à accepter qu'on s'occupe du petit frère tant attendu et longuement expliqué. Cette semaine sera intense en "mises au point" de toutes sortes.

Une photo qui résume cette semaine écoulée...

Ce mercredi nous avons rendez-vous à 9h avec un pédiatre urologue pour le problème de santé d'Adonis. C'est un rendez-vous "à l'ancienne", tout le monde est dans la salle d'attente et on ne sait pas trop dans quel ordre on passe. On finit par passer après 10h. Le but de cet examen est de voir si l'opération est urgente et doit être réalisée sur place. Le diagnostic du médecin est clair, l'opération n'est pas urgente et pourra être réalisée à notre retour en décembre-janvier, ouf ! Fin de la semaine, Adonis accepte enfin un peu les bras de papa et après quelques démonstrations de poussette avec Maria il se décide à s'asseoir dans le "carrito" (poussette). Vendredi, nous en profitons pour faire une première sortie dans le quartier avec la poussette sous la conduite de Maria.

A la fin de la semaine tout le monde souffle un peu. Les bras de maman sont soulagés et Adonis commence à se sentir mieux. Les journées deviennent plus calmes et prennent un rythme de croisière c'est à dire lever vers 6h - 6h30, piscine pour Maria et papa vers 10h, dîner à midi, sieste d'Adonis de 13h à 14h30, re-piscine pour Maria et maman pendant la sieste d'Adonis ou après avec papa puis souper. Le reste de la journée est consacrée à diverses activités dans l'appartement pour créer notre "cellule familiale". Les jeux se multiplient et les enfants commencent même à jouer quelques minutes ensemble.

Adonis se décontracte de plus en plus et se laisse aller à quelques poursuites et fous rire avec sa soeur.

Revenons sur notre lieu de résidence, dont nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion de profiter au début du séjour... Il y a une pièce principale très lumineuse qui sert de cuisine-salle à manger et donne sur la mer. Les 2 chambres et les 2 salles de bain sont à l'arrière du bâtiment. La terrasse est grande et nous y sommes dès que le vent souffle un peu. La piscine est magnifique, bref il y a pire comme endroit pour passer un ou deux mois! ...merci à la famille Briard pour ses conseils sur les logements à Santo Domingo.

Le climat est assez semblable de jour en jour : au lever il fait déjà 30°C et étouffant car pas de vent du tout, les matinées sont les plus difficiles car on atteint vite les 35°C avec beaucoup d'humidité dans l'air. A la mi-journée une petite brise se lève et on respire un peu l'après-midi. Le soir le vent tombe et on sue de nouveau des litres... Ce dimanche un bel orage tropical venu de la mer est tombé sur le quartier, ça fait un sacré bruit! La semaine prochaine, nous comptons faire 1 ou 2 sorties en ville et notamment au jardin botanique.

Comme papa

Frégate superbe

Première semaine

Dimanche 2 août : arrivée à Saint-Domingue. Le trajet de 9h30 un peu redouté pour Maria s'est finalement bien passé grâce aux videos et jeux accessibles dans l'avion. A l'arrivée, notre avocat Alfonso et sa fille Gloria nous attendent et nous conduisent à notre hotel situé en bord de mer et à proximité de la cité coloniale. Il fait chaud et lourd (+ de 30°C ), en attendant Alfonso qui est parti payer le parking, on commence déjà à fondre. On attend des gens parler autour de nous mais il semblent parler un langage inconnu. C'est en fait de l'espagnol parlé très vite et avec un accent créole, ça promet pour comprendre et se faire comprendre... Le temps de s'installer et de souper dans un resto du Malecon, l'heure avance et il est vite 18h locale (minuit heure belge), l'heure d'aller dormir.

Lundi 3 août : c'est le grand jour. Levés à 4h30 du matin, décalage oblige, Maria a le temps de piquer une tête dans la piscine de l'hotel avant le grand rendez-vous.

A 10h, on attend la star du jour dans le hall de l'hotel. Un gros pick-up blanc arrive devant l'hotel et la star en descend accompagnée de ses 2 gardes du corps féminins, les psychologues du Conani (équivalent de l'ONE en Belgique). Très timide ce premier jour, Adonis finira quand même par esquisser un sourire pendant les jeux qu'on lui proposera ce matin.

Au fil des 4 visites, Adonis sera de plus en plus entreprenant, tout en reprenant son attitude de "stand-by" dans son monde à lui de temps en temps.

Le piétonnier : El Ponde

Les après-midi de cette première semaine en chambre d'hotel sont consacrés à des visites d'appartements et à des balades dans le centre colonial et sa rue piétonne (cela doit être la seule rue du pays où les piétons sont en sécurité, par exemple il est difficile de traverser le Malecon, grande avenue longeant la mer, en moins de 5-10 minutes tant les véhicules foncent et se moquent des piétons). Un midi, nous dînons dans un petit resto créole. Il y fait chaud mais les bananes plantain et le poulet frit sont délicieux! Le repas pour 3 nous a coûté 370 pesos, soit environ 7,5 euros. C'est 5 fois moins que dans l'hotel où nous logeons. Nous visitons également la place Christophe Colomb, quand il a découvert l'Amérique, c'est en République dominicaine qu'il a accosté pour la première fois.

Les dominos, un jeu très sérieux dans les Caraïbes

Place Christophe Colomb

Ce vendredi matin c'est "l'Entrega", jour où Adonis sera avec nous jusqu'à la fin de notre séjour dans le pays et au-delà. Adonis a été sapé avec un pantalon noir synthétique et des chaussures noires "de communion" qu'il ne mettra probablement qu'aujourd'hui. Nous discutons avec la pédiatre du Conani qui a tendance à enfoncer des portes ouvertes du type "attention à la piscine et pas manger de colorants". Nous discutons également du petit problème de santé d'Adonis pour lequel le Conani a prévu une intervention chirurgicale en hopital public début septembre. Connaissant la précarité des hopitaux publics, on parvient à leur proposer d'avoir l'avis d'un spécialiste et si l'opération est obligatoire de pouvoir la faire en hopital privé en payant la totalité des frais. Cet après-midi, nous rentrons à l'hotel juste pour récupérer les bagages et prenons un taxi pour l'appartement réservé à la Costa Azul à l'ouest de la ville. Nous y resterons jusqu'à la fin de la période de socialisation : 2 mois ou 1 mois si nous obtenons la réduction de cette période via un jugement.